mercredi 26 juin 2013

Contre la montée du fascisme, il est urgent de construire l'alternative

X et Y, Militants antifascistes et amis de Clément Méric, ils ont été témoins de son agression (tribune parue initialement sur le Huffington Post)

En nous levant mardi matin, nous sommes pris d'un haut le cœur. Une bonne partie de la presse en ligne relaie sans prendre de distances les propos aberrants de RTL. Il y a quelques temps, elle avait déjà déclaré Clément mort accidentellement à la suite d'une chute. Aujourd'hui, elle annonce qu'il serait l'agresseur de son assassin. A l'infâme, ces journalistes s'appliquent à ajouter l'ignoble et dans un seul but : appuyer le discours de la droite dure de Jean-François Copé, renvoyant dos à dos les "extrémistes".
Au lendemain de la dernière grande manifestation que nous avions organisée en mémoire de Clément et contre le fascisme, les journaux se contentaient déjà des quelques miettes de sensationnalisme : une dizaine de vitrines de banques brisées par des gestes de rage. Les médias passaient à côté de l'essentiel ; à côté de cette saine colère exprimée d'une seule voix par des milliers d'individus, à côté de ces messages de solidarité internationale portés par des délégations venues de Russie, d'Allemagne, d'Italie, de Belgique, de l'État espagnol, du Pays-Basque...

vendredi 14 juin 2013

Départ en car depuis Orléans pour la manifestation antifascsite du 23 juin à Paris

Dimanche 23 juin à Paris est organisé une manifestation nationale contre l'extrême droite et le fascisme pour rendre hommage à Clément Méric.

Le Comité Antifasciste et Antiraciste du Loiret (CAAL) organise à cette occasion un départ groupé en car pour monter sur Paris.

Le rendez-vous est donné le dimanche 23 juin à 11H30 devant la prison.

Pour réserver vos places dans le car, veuillez appeler au 02.38.83.72.39 (local Solidaires) ou envoyer un mail à  comiteantifa45@gmail.com.

jeudi 13 juin 2013

Le Fascisme tue : manifestation à Paris le 23 juin

Ensemble, combattons-le !


Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous ré-volte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois.La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes.

Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste. Confortés par des partis politiques « républicains » qui reprennent les propos et les pratiques de l’extrême-droite, notamment du Front National, voire qui s’allient avec, les groupes fascistes refont surface au grand jour.

L’État accompagne ce processus lorsqu’il organise rafles, expulsions et stigmatisation des immigré-es  ou lorsqu’il laisse parader les commandos fascistes dans les rues. L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires,  la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en  témoigne, conduisent au pire.

Pour Clément: la rage au cœur, ne jamais oublier, ne jamais pardonner

Texte rédigé par ses camarades de Solidaires Etudiant-e-s Science Po
Mercredi 5 juin. Peu de jours ont passé et pourtant ils nous semblent une éternité : depuis la mort de Clément, nous sommes pris-es dans une effervescence qu’il est dur de maîtriser. Rien, sans doute, peut-être pas même les années et l’expérience que nous n’avons pas, ne peut préparer quiconque à enterrer un ami et camarade. Si le temps de recueillement et de deuil dont nous avons besoin ne nous est pas accordé, c’est que le meurtre de Clément est un meurtre politique. En tant que tel, il appelle une réponse politique. Ce monde ne s’arrête pas par égard pour nos larmes ; par respect pour Clément, pour ses luttes, nous ne pouvons pas baisser les bras, aujourd’hui moins que jamais. Il nous faut relever la tête, transformer notre douleur en colère, et notre rage, en force. Ce sont tout à la fois cette irrépressible douleur, cette irrépressible colère, rage, et force, qui habitent ces lignes par lesquelles nous voulons restituer à la mort de Clément le sens qu’il aurait voulu qu’on lui donne : un sens politique.
Dimanche 2 juin, trois jours avant l’assassinat de Clément, la Ligue de défense juive (LDJ), milice ultra-nationaliste pro-Israël, considérée comme une organisation terroriste et interdite sur les sols étasunien et israélien mais tolérée en France, a revendiqué l’attaque d’un jeune homme prénommé Mounir et de l’avoir plongé dans le coma. Mardi 4 juin, un couple de femmes est violemment agressé après un rassemblement de « veilleurs » anti-mariage : l’une d’elles, transportée en urgence à l’hôpital, reçoit 90 jours d’ITT. Jeudi 6 juin, Rabia, jeune femme portant le foulard, est violemment agressée par « deux individus au crâne rasé », portant des bombers et appartenant très vraisemblablement à l’extrême-droite. Alors qu’elle cherche à porter plainte, la police lui conseille de rentrer chez elle et de ne pas « ébruiter l’affaire ». Le même jour, alors que nous occupons les rues de Paris et d’ailleurs en hommage à Clément et à son combat antifasciste et que M. Valls gesticule dans tous les sens en parlant de dissoudre les JNR, une des plus grosse rafles de sans-papier-e-s des dernières années a lieu à Paris. Le 7 juin, nous apprenons la relaxe requise par le parquet pour le policier responsable de la mort de Muhsim et Lakamy à Villiers-le-Bel en 2007.

Clément - A jamais dans nos mémoires, à jamais dans nos coeurs